| | CONTES, LEGENDES, HISTOIRES POUR ENFANTS | |
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mayma46 moderateur
Nombre de messages : 41 Age : 40 Localisation : Theix Humeur : parano névropathe Date d'inscription : 04/01/2008
| Sujet: CONTES, LEGENDES, HISTOIRES POUR ENFANTS Dim 1 Mar - 0:32 | |
| LA SOUPE AU CAILLOU
Il y a très longtemps, dans les campagnes, vivait un mendiant qui parcourait les fermes et devait compter sur la charité des bonnes gens pour se nourrir et se loger. Plus souvent qu'autrement, lorsqu'il frappait aux portes, il se voyait refuser l'asile car la plupart des habitants du pays étaient très pauvres et avaient eux-mêmes plusieurs bouches à nourrir. Puis un jour, il eut une idée géniale. Il frappa à la porte d'une ferme et demanda à la brave dame qui lui ouvrit (sans doute la femme du fermier parti aux champs) si elle avait quelques vieilles croûtes de pain à lui donner. Comme il s'y attendait, elle lui dit d'un air penaud « Je suis vraiment désolée, mon bon monsieur, mais nous sommes très pauvres et avons nous-mêmes à peine de quoi nous mettre sous la dent. » Et pendant qu'elle se confondait en excuses il voyait, dans l'entrebâillement de la porte, une demi-douzaine d'enfants en haillons et pieds nus qui s'avançaient timidement pour voir de plus près ce curieux personnage qui parlait à leur mère. Juste comme elle allait refermer la porte, il lui dit « Attendez, je pourrais peut-être vous être utile. » Il sortit alors de son baluchon un gros caillou arrondi, de la grosseur d'une pomme de terre, et le lui montra en disant « J'ai ici une pierre merveilleuse : c'est une pierre à faire de la soupe. » Perplexe, la mère examinait et tâtait le caillou pendant qu'il poursuivait son boniment : « Bien sûr, je ne voudrais pas abuser de votre temps mais si vous me le permettez, je pourrais vous montrer comment il fonctionne. » La mère hésitait encore mais la curiosité l'emportant, elle ouvrit la porte toute grande et le fit entrer dans la chaumière. À son invitation, il s'assit à la grande table, au milieu de l'unique pièce de la maison, et toute la famille s'y attroupa, curieuse de voir de plus près cette pierre merveilleuse. Puis il demanda à la mère si elle aurait bien l'amabilité de lui faire bouillir une marmite d'eau. Toujours un peu perplexe, elle acquiesça tout de même de bonne grâce et pendant qu'elle s'affairait, il fit aux enfants le récit de ses nombreuses aventures. Quand l'eau commença à bouillir, il déposa la pierre à faire de la soupe au fond de la marmite et tous les yeux s'y rivèrent en même temps. Après de longs moments sans résultats, l'on commençait à croire à une supercherie et à douter du pouvoir magique du caillou. Puis soudain, quelqu'un crut voir flotter quelques débris de matière à la surface. Était-ce de simples poussières qui se détachaient du caillou? L'imagination aidant sans doute, quelqu'un d'autre affirma « Si, si, il y a bien quelques morceaux minuscules qui commencent à apparaître là, au fond du chaudron. Regardez! ». Profitant de la bousculade générale et de l'excitation montante, il dit à la mère « Je ne voudrais surtout pas abuser de votre générosité, madame, mais... vous n'auriez pas un peu de sel ? Ça rehausserait grandement le goût de la soupe. » Et la mère, peu à peu gagnée par l'enthousiasme général et plutôt fière de participer à ce moment magique, alla prestement aux armoires et revint avec trois grosses pincées de sel qu'elle versa dans le chaudron. Quelques instants plus tard, tandis que tous anticipaient le miracle, il dit à mi-voix, comme s'il se parlait à lui-même « Ah, quel dommage que nous n'ayons aucun légume. Vous n'avez pas idée comme cette soupe peut avoir bon goût lorsqu'on y ajoute ne serait-ce qu'un petit morceau de légume. » En moins de deux, la mère courut chercher quelques vieux morceaux de navets défraîchis qu'elle découpa et jeta à la marmite. Enhardie par ce geste, l'aînée des filles dit « Nous avons aussi quelques pommes de terre et trois carottes un peu molles, et puis un demi chou un peu flétri mais qui ferait sûrement l'affaire dans cette soupe. » Puis regrettant sa témérité, elle jeta nerveusement un coup d’oeil à sa mère qui acquiesça tout de même de la tête. Et la jeune fille accourut chercher les légumes et les ajouta au bouillon, qui commençait à sentir drôlement bon. Et puis à force d'imagination, on finit bien par dégoter quelques pois, fèves, oignons et tomates, des épices, un peu de vinaigre et même, puisque le coeur était à la fête, un beau morceau de boeuf qu'on ajouta au pot-au-feu, qui dégageait à présent un fumet des plus appétissants. Et petit à petit, la marmite se remplit tant et si bien qu'à la fin, tout le monde put manger à sa faim. En fait, tous se régalèrent d'un festin tel qu'ils n'en avaient pas mangé depuis bien longtemps. À la fin du repas, il se leva et remercia chaleureusement ses hôtes. Il ouvrit son baluchon et y glissa la pierre à faire de la soupe, que tous reluquaient timidement. Puis lorsqu'il leur serra la main un à un sur le seuil de la porte, il vit passer dans les yeux de la mère un tel nuage qu'il ne put s'empêcher de rouvrir son baluchon. Il en ressortit le précieux caillou et le lui déposa au creux de la main, en guise de remerciement. Sur ce, il les salua tous une dernière fois et s'en fut au loin, de par le vaste monde. Et jamais plus on n'entendit parler de ce mystérieux personnage qui leur avait fait cadeau de la fameuse « pierre à faire de la soupe ».
LE CORDONNIER ET LES 2 LUTINS
Il était une fois un cordonnier qui habitait une grande ville d'Allemagne. Il était le meilleur cordonnier du monde. Pourtant, seules quelques personnes poussaient la porte de son petit magasin. En effet, les gens préféraient se rendre dans un grand magasin où ils pensaient trouver de meilleures chaussures. Le cordonnier vendit donc de moins en moins de chaussures et devint si pauvre qu'un jour il lui resta juste assez d'argent pour acheter le cuir d'une paire de chaussures. Fronçant fortement les sourcils, il alla dans la salle à manger où sa femme était justement en train de raccommoder son plus beau costume. - Avec cet argent, j'achèterai le meilleur cuir que je trouverai, dit-il à sa femme, et je confectionnerai les plus jolies chaussures que tu aies jamais vues. Je ferai de mon mieux et même plus! C'est peut-être la dernière paire que je pourrai faire, car lorsque j'aurai dépensé cet argent, il ne nous restera plus rien. - Comment mangerons-nous? demanda sa femme avec inquiétude. Le cordonnier haussa tristement les épaules. - Je n'en ai aucune idée, soupira-t-il. Qui vivra verra! En tout cas, je vais d'abord au marché. Au revoir! A tout à l'heure! Il enfila son costume usé et partit au marché. Après avoir longuement cherché, il trouva un magnifique morceau cuir souple et brillant. Il coûtait très cher, exactement la somme qui restait au cordonnier dans sa bourse. Il acheta néanmoins le morceau de cuir et, tout content, il s'en retourna chez lui. Le soir même, il découpa avec soin deux très belle formes dans le cuir : un modèle droit et un modèle gauche. Il y avait juste assez de cuir pour confectionner deux magnifiques chaussures. - Je les finirai demain, dit-il à sa femme. Maintenant, il est trop tard. Allons d'abord nous coucher. Le lendemain matin, le cordonnier se rendit dans son atelier après avoir déjeuné. Quelle ne fut pas sa surprise de trouve les nouvelles chaussures fin prêtes sur son établi. Le cordonnier les examina sous toutes les coutures, mais ne trouva aucun défaut! Les chaussures étaient magnifiques. C'était la plus belle paire de chaussures qui soit jamais entrée dans son magasin. Heureux et fier, le cordonnier les exposa dans la vitrine à la vue de tous. Moins d'une heure plus tard, elle étaient déjà vendues à une dame distinguée. - Regarde combien je les ai vendues, dit le cordonnier, enchanté, à sa femme. Il ouvrit la main et lui montra cinq pièces d'or. Avec cette somme, je pourrai acheter au marché le cuir de deux paires de chaussures ! Peut-être même qu'il nous restera encore assez d'argent pour faire un bon repas. Je vais vite voir. A tout à l'heure! Il embrassa sa femme, tout joyeux et s’en fut. Le soir même, il découpa le modèle de deux paires de chaussures dans le cuir qu'il avait acheté au marché et les laissa à nouveau inachevées sur son établi. Le lendemain, deux magnifiques paires de chaussures se trouvaient fin prêtes sur son établi. Elles étaient si belles qu'elles semblaient être l'oeuvre d'un maître cordonnier. Tous les points étaient parfaits. Très vite, le cordonnier vendit ces deux paires pour plus d'argent qu'il n'en avait gagné de toute sa vie. De nouveau, il repartit sans attendre au marché et acheta du cuir magnifique pour quatre paires de chaussures. Le soir même, il découpa soigneusement les quatre paires de chaussures dans le joli cuir. J'ai vraiment envie de les commencer tout de suite, dit-il à sa femme, d'un air enthousiaste, mais je vais quand même attendre demain matin. Allons nous coucher. Lorsque le cordonnier entra dans son atelier le lendemain matin, quatre magnifiques paires de chaussures l'attendaient à nouveau sur son établi. Le scénario se répéta jour après jour. Chaque matin, le cordonnier trouvait sur son établi, prêtes à être vendues, les chaussures qu'il avait découpées la veille. Il les vendait facilement, car elles étaient si jolies que tout le monde en parlait. Désormais, la moitié de la ville en portait et le cordonnier s'enrichit peu à peu. Sa femme et lui pouvaient maintenant s'acheter de jolis vêtements et faisaient chaque jour de la semaine des repas dignes du dimanche. Ils étaient donc très heureux car c'étaient de braves gens. Pourtant, le cordonnier ne cessait de se poser des questions. - Je voudrais bien savoir qui confectionne ces chaussures pendant la nuit, dit-il un jour à sa femme. Que dirais-tu si nous nous cachions cette nuit derrière l'armoire de l'atelier? Nous pourrions ainsi voir qui nous a si bien aidés et nous pourrions peut-être l'en remercier. Sa femme approuva cette idée, car elle était très intriguée, elle aussi. Le soir même, tous deux se cachèrent derrière l'armoire. Ils attendirent longtemps mais, à minuit précis, ils entendirent des bruits derrière la plinthe. Deux petits hommes nus apparurent. Ils sautèrent immédiatement sur l'établi et se mirent à coudre et à marteler de bon coeur avec leurs petits doigts. Ils ne s'arrêtèrent qu'une fois tout le cuir travaillé et les chaussures brillantes alignées sur l'établi. Ils retournèrent ensuite derrière la plinthe. Le lendemain matin, gémissants et engourdis, le cordonnier et sa femme sortirent de leur cachette. - Ça alors! Comme ils travaillent vite! dit le cordonnier à sa femme avec étonnement. Et comme ces chaussures sont belles! Comment pourrais-je un jour remercier ces hommes? - J'ai une idée, répondit sa femme, les yeux brillants. Ces pauvres petits hommes seront sûrement transis de froid pendant l'hiver. Ils n'ont manifestement ni vêtement, ni bas, ni chaussures. Je vais leur coudre à chacun des sous-vêtements du meilleur lin ainsi qu'un joli costume dans la meilleure des étoffes et je leur tricoterai aussi des petits bas. Tu leur feras une jolie paire de chaussures. De cette manière, ils ne souffriront plus jamais du froid pendant l'hiver. Le cordonnier approuva et, le soir même, ils déposèrent sur l'établi deux paires de sous-vêtements, deux magnifiques petits costumes, deux paires de bas et deux petites paires de chaussures. Le cordonnier et sa femme se dissimulèrent à nouveau derrière l'armoire et, à minuit précis, les petits bonshommes sortirent à nouveau de derrière la plinthe. Ils regardèrent avec étonnement les petits vêtements, les bas et les petites chaussures, car ils s'attendaient une nouvelle fois à trouver du cuir. Ils ramassèrent avec prudence les petites affaires et les admirèrent sous toutes les coutures. Heureux, ils enfilèrent le tout et dansèrent sur l'établi. - Nous qui sommes si riches et distingués, nous n'avons plus besoin d'être cordonniers, chantèrent-ils. Ils sautillaient et bondissaient en tous sens et s'amusaient beaucoup. Après une petite demi-heure, ils disparurent riant et sautillant derrière la plinthe, sans avoir travaillé le cuir des chaussures. Par la suite, le cordonnier et sa femme ne revirent plus jamais les nains. Depuis ce jour-là, le cordonnier recommença à confectionner lui-même ses chaussures. Cela ne lui semblait pas grave. Après tout, c'était son métier! Il trouvait même cela agréable et les gens venaient de partout acheter ses chaussures. Le cordonnier et sa femme coulèrent des jours heureux. Cependant, ils n'oublièrent jamais l'aide des deux nains. Voilà pourquoi ils aidèrent souvent les pauvres habitants de leur ville. Si quelqu'un trouvait cela étrange, ils répondaient gaiement qu'ils étaient heureux de pouvoir aider les pauvres gens, mais personne ne sut jamais ce qu'ils voulaient dire! | |
| | | nini membre
Nombre de messages : 27 Age : 48 Localisation : 30 Humeur : JOYEUSE Date d'inscription : 08/01/2008
| Sujet: Re: CONTES, LEGENDES, HISTOIRES POUR ENFANTS Ven 13 Mar - 11:29 | |
| LA LEGENDE DE LA ROCHE-AUX-FEES
Les Fées, au temps où elles vivaient , honoraient après leur mort ceux qui avaient fait quelque bien pendant leur vie, et bâtissaient des grottes indestructibles pour mettre leurs cendres à l'abri de la malveillance et de la destruction du temps, et dans lesquelles elles venaient la nuit causer avec les morts. Et l'on dit que leur influence bienfaitrice répandait dans la contrée un charme indéfinissable, en même temps que l'abondance et la prospérité. C'est dans ce but et dans ces féeriques intentions qu'elles bâtirent la Roche-aux-Fées que nous avons dans un de nos champs. Ces fées, dit-on, se partagèrent le travail : quelques-unes d'entre elles restèrent au lieu où devait s'élever le monument, en préparaient les plans et l'édifiaient ; les autres, en même temps, tout en se livrant à des travaux d'aiguille, allaient dans la forêt du Theil, chargeaient leurs tabliers de pierres et les apportaient à leurs compagnes ouvrières, qui les mettaient en place. Mais elles ne comptèrent pas à l'avance ce qu'il leur en fallait. Or, il advint que le monument était terminé et que les fées pourvoyeuses étaient en route, apportant de nouveaux matériaux ; mais averties que leurs matériaux étaient inutiles, elles dénouèrent leurs tabliers, les déposèrent là où elles étaient quand l'avertissement leur parvint. Or, il y en avait dans la lande Marie ; il y en avait près de Rétiers ; il y en avait à Richebourg et dans la forêt du Theil. De là vient qu'on trouve dans tous ces endroits des pierres de même nature et provenant du même lieu que celles qui forment notre Roche-aux-Fées. Depuis longtemps les fées ont malheureusement disparu ; mais le monument est resté. Dans les nuits, quand la bise souffle au-dehors, on entend comme des plaintes dans la Roche-aux-Fées, et l'on dit que ce sont les morts qui reposent là qui appellent les fées protectrices, et que ces plaintes se renouvelleront jusqu'à ce qu'elles soient revenues. | |
| | | mayya147
Nombre de messages : 98 Age : 37 Localisation : paris Date d'inscription : 24/12/2013
| Sujet: Re: CONTES, LEGENDES, HISTOIRES POUR ENFANTS Lun 18 Mar - 16:48 | |
| Très bon forum et merci d'en faire profiter.
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| Sujet: Re: CONTES, LEGENDES, HISTOIRES POUR ENFANTS | |
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